Éthicisation du droit et rôle du juge : évolution d’une fonction
Description
Cette formation a pour objectif d’explorer l’éthicisation du droit et les trois phases qu’elle aurait connu, soit une première phase à la faveur de l’adoption des chartes et de la transformation du rôle des juges, suivie par une seconde phase où l’on voit apparaître des alternatives au droit qui puisent néanmoins aux mêmes sources que ce dernier. On pense ici par exemple à la médiation. Enfin, l’éthicisation du droit clôt dans une troisième et dernière phase où on assiste à l’intégration d’exigence de réflexivité éthique dans le droit. Ces trois phases teintent désormais le droit, ce qui ne peut qu’avoir une influence sur la fonction de juger, sur la manière de penser le droit et de le dire, rôle qui revient à la magistrature. Ainsi, quelles conséquences qu’a eu ce phénomène sur la fonction de juger ? Quelles sont les implications pour le travail des juges et, surtout, comment mieux les outiller face à la complémentarité croissante entre l’éthique et le droit ?
Participation
- Vous recevrez votre lien de participation (Zoom) par courriel.
- Une attestation de participation vous sera remise par la suite.
- Un minimum de 60 minutes de participation est requis pour recevoir l'attestation.
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André Lacroix
Professeur titulaire, département de philosophie et d’éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke, et chercheur associé à l’Institut d’éthique appliquée de l’Université Laval.
André Lacroix est philosophe, juriste et éthicien, professeur titulaire au département de philosophie et d’éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke, et chercheur associé à l’Institut d’éthique appliquée de l’Université Laval. Ses recherches portent sur les dimensions sociologiques et épistémologiques des théories éthiques, de même que sur l’éthique professionnelle, sociale et économique. Il s’intéresse de près aux modes de formation en éthique, tant au niveau citoyen que professionnelle, de même qu’aux modes d’organisation du travail et aux enjeux éthiques qui lui sont reliés tels que la démocratie en milieu de travail. Il a publié plusieurs articles, chapitres de livre et livres dont Former à l’éthique en organisation avec Allison Marchildon et Luc Bégin; (2017); Quelle éthique pour la finance avec Allison Marchildon (2013) et Critique de la raison économiste (2009). Il a aussi dirigé de nombreux ouvrages dont L’institutionnalisation de l’éthique (2024); Éthique et intégrité du service public (2022); La philosophie pratique pour penser la société (2020); Quand la philosophie doit s’appliquer (2014) et Redéployer la raison pratique (2011) pour ne nommer que ceux-là.
Il poursuit actuellement des projets de recherche sur les enjeux éthiques des protocoles EDI (équité, diversité et inclusion), sur la dimension éthique du droit et la conciliation judiciaire, de même que sur la gouvernance et l’institutionnalisation de l’éthique. Il prépare actuellement un ouvrages à paraître en 2025 portant le titre L’éthique en action, et collabore avec Emmanuelle Marceau à la préparation d’un second ouvrage portant le titre Dimension éthique de l’acte de juger (en collaboration devant également paraître en 2025.
Outre son travail universitaire, le professeur Lacroix a également accepté plusieurs mandats au fil de sa carrière, dont celui de président du comité d’éthique de santé publique du Québec. Il agit aussi régulièrement comme intervenant et consultant auprès des ordres professionnels, des organismes publics et parapublics, de même qu’au sein des administrations publiques, tant au Québec qu’à l’international.
Emmanuelle Marceau
Professeure associée, École de santé publique (ESPUM, Université de Montréal). Enseignante de philosophie et chercheure, Cégep du Vieux Montréal. Chargée de cours, Université de Sherbrooke.
Emmanuelle Marceau est professeure associée à l’École de santé publique (ESPUM), de l’Université de Montréal. Elle est également enseignante de philosophie et chercheure au cégep du Vieux Montréal, ainsi que chargée de cours à l’Université de Sherbrooke. À titre d’éthicienne, elle soutient et accompagne divers organismes, ordres professionnels et regroupements, dans les domaines de l’éthique professionnelle, de la bioéthique et de l’éthique organisationnelle.
À plusieurs reprises, elle a organisé des évènements scientifiques, prononcé des conférences, soutenu des initiatives pour déployer des pratiques exemplaires dans le domaine professionnel et favoriser la conduite responsable en recherche. Elle est chercheure au Centre de recherche en droit publique (CRDP) et dans l’axe « gouvernance et éthique » à l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA), ainsi que chercheure associée au Centre de recherche en éthique (CRÉ). Membre régulier de l'Institut d'éthique appliquée (IDÉA), elle s'active dans les axes Droit, justice et éthique, ainsi que Pratiques en organisations. Enfin, elle est chercheure en résidence à l'Institut des Études et de la Recherche sur le Droit et la Justice (Paris, 2024, IERDJ). Elle s’intéresse aux modes de gouvernance et leurs interactions (éthique appliquée, droit et déontologie) dans une perspective de recherche de justice et mène des travaux de recherche sur ces questions.